
L'atelier du chaud

Fusionner
C’est au cœur du four à bassin à coulée continue, que la fusion du cristal s’opère à 1 450 °C sous forme d’une lave incandescente malléable débarrassée de toutes ses impuretés avant de la déposer dans les zones de prélèvement.

Cueiller
C’est dans ces « baies de cueillage », maintenues à une température constante de 1 200 °C, que les verriers viennent « cueiller » au bout de leur canne la matière nécessaire à l’élaboration d’une pièce unique, d’un verre ou d’une branche de lustre.

Façonner
Les verriers sont des ogres aux délicatesses de brodeuses, des hommes qui ont du coffre et dont le souffle embrasse et embrase à bout de canne creuse la masse orange placée dans le moule, poche en hêtre ou en acier qui presse dans une furie de flammes et de vapeurs à 900°C la forme première de l’objet, dite paraison.

Créer
C’est une affaire de longues secondes et de courtes minutes, les verriers opèrent par petits groupes, ou places, se livrent à une succession de promptes séquences où l’œil, la main et la bouche sont les véritables outils de travail. Tout le savoir-faire des verriers tient à leur talent à souffler et à tourner la canne en même temps, à en doser les effets sur le cristal, dont la température est tombée à 600 °C.